Le droit d’entrée du propriétaire: ce que dit la loi

Accès au logement : un propriétaire peut-il entrer chez son locataire sans permission au Québec?
Que vous soyez propriétaire ou locataire, il est essentiel de bien comprendre vos droits et obligations en matière d’accès à un logement loué.
Cette question revient souvent : un propriétaire peut-il entrer dans le logement de son locataire sans son autorisation?
Au Québec, la réponse est non, sauf dans certaines situations très précises prévues par la loi.
Voici ce qu’il faut savoir pour éviter tout malentendu ou conflit.
La réglementation québécoise en vigueur
Les droits des locataires et des propriétaires au Québec sont encadrés par le Code civil du Québec (articles 1854 à 1891) et par le Tribunal administratif du logement (TAL), anciennement la Régie du logement.
Ces règles visent à assurer :
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le respect de la vie privée du locataire,
-
la jouissance paisible du logement,
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et un équilibre entre le droit de gestion du propriétaire et la protection du locataire.
En d’autres mots : même si le propriétaire demeure le titulaire du bien, le locataire est le seul à en avoir la possession exclusive pendant la durée du bail.
Les situations où le propriétaire peut entrer légalement
Le propriétaire ne peut pas entrer librement dans un logement loué. Toutefois, certaines exceptions existent :
1. En cas d’urgence
Si une situation menace la sécurité ou l’intégrité du logement — par exemple :
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une fuite d’eau importante,
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un incendie,
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ou un risque immédiat pour les occupants —
le propriétaire peut entrer sans préavis pour limiter les dommages.
2. Pour des réparations ou travaux nécessaires
Le propriétaire peut accéder au logement pour effectuer :
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des réparations urgentes ou majeures;
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des travaux d’entretien prévus au bail.
Dans ce cas, il doit aviser le locataire au moins 24 heures à l’avance et planifier l’entrée à des heures raisonnables, généralement entre 8h et 20h.
3. Pour faire visiter le logement
Le propriétaire peut également entrer dans le logement pour :
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le faire visiter à des acheteurs potentiels, ou
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le montrer à de futurs locataires,
à condition : -
d’avoir avisé le locataire à l’avance;
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et de le faire à des heures convenables.
Les visites répétées ou abusives, même légales en apparence, peuvent être considérées comme une atteinte à la jouissance paisible du locataire.
Ce qu’un propriétaire ne peut pas faire
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Entrer sans préavis (sauf urgence);
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Entrer sans consentement ou sous prétexte vague (« je voulais vérifier quelque chose »);
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Laisser une clé de rechange sans autorisation du locataire;
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Envoyer un tiers (ex. : entrepreneur, courtier, évaluateur) sans prévenir à l’avance.
Ces gestes peuvent être jugés comme une violation du droit à la vie privée et entraîner une plainte au Tribunal administratif du logement.
Comment un locataire peut se protéger
Pour éviter les abus ou les malentendus, un locataire devrait :
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Connaître ses droits en consultant le site du Tribunal administratif du logement (TAL);
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Documenter toute tentative d’entrée non autorisée (photos, messages, témoins);
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Communiquer par écrit (courriel, texto ou lettre) avec le propriétaire pour clarifier les situations ambiguës;
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Et, en cas de conflit, déposer une demande au TAL pour faire valoir ses droits.
Conseils professionnels pour une relation saine
Une bonne communication demeure la clé d’une relation locataire-propriétaire harmonieuse.
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Pour les propriétaires : respectez les procédures, donnez toujours un préavis écrit et soyez transparents sur les raisons de votre visite. Cela renforce la confiance et prévient les litiges.
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Pour les locataires : coopérez lorsque les visites ou réparations sont justifiées et prévues. Refuser systématiquement l’accès sans motif valable peut aussi nuire à la relation.
En cas de désaccord persistant, le Tribunal administratif du logement peut trancher de façon équitable et rapide.
En conclusion
Au Québec, un propriétaire n’a pas le droit d’entrer dans le logement de son locataire sans autorisation, sauf pour des raisons d’urgence ou avec un préavis raisonnable.
Connaître ces règles favorise une cohabitation respectueuse et protège le droit fondamental de chacun :
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celui du locataire à sa vie privée;
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et celui du propriétaire à l’entretien et à la bonne gestion de son bien.
Pour toute situation douteuse ou question légale, consultez directement le Tribunal administratif du logement du Québec ou un juriste spécialisé en droit locatif.
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